Les Hurlements d’Léo « Sirocco »
L’album « Sirocco » marque le grand retour des Hurlements d’Léo, mais aussi celui d’Erwan « R1 Wallace » Naour dans les rangs du groupe bordelais. De nouveau bicéphale avec Laurent « Kebous » Bousquet, Les Hurlements d’Léo retrouvent un souffle nouveau et créatif proche de leurs débuts.
Pour les HDL, tout remonte en 1995 alors que Laurent jouait encore dans un groupe amateur et qu’Erwan grattouillait seul dans sa chambre. Une chose était sûre : c’est ensemble qu’ils se donneront à la musique et sous le nom des Hurlements d’Léo. Comme la chanson des VRP. À moins que ce ne soit un clin d’œil au roman de l’Anglaise Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent... Allez savoir.
Les VRP ne furent pas les seuls à pousser le duo sur les routes de France et d’un monde sans frontière. Il ne faut pas pousser bien fort le duo originaire de Mont-de-Marsan pour qu’Erwan et Laurent se souviennent d’une ville qui battait pavillon rock dès 1976 et 1977 avec le premier festival punk européen ! Mais ils sont surtout d’une génération qui en 1991 a vécu un concert mémorable dans les arènes de la ville, où les Casse-Pieds, Les Satellites, les Wampas, les VRP et La Mano Negra firent rêver une horde de gamins. Le rock alternatif français avait déboulé dans les Landes. Et pour nos deux protagonistes, c’était l’évidence : le rock en français sonne et autorise toutes les audaces comme celle de fusionner les genres en y ajoutant des cuivres, de l’accordéon et du violon. Mieux encore, cette musique s’accompagne d’une espérance et d’un discours.
Des mots que Christophe Miossec, Dominique A et Mano Solo poliront jusqu’à leur redonner leurs lettres de noblesse encore revendiquées par Les Hurlements d’Léo. Autant de noms et d’émotions qui, 30 ans plus tard, conduisent au neuvième album.
Compagnons de route
Pour ce nouvel album le souhait du duo est alors de retrouver la manière originelle de composer. Celle des débuts en 95 / 96 où « le premier part sur un couplet, l’autre propose une suite, etc. Idem sur la recherche mélodique. Quand on travaille notre interaction avec Erwan » précise Laurent, « on ne se pose pas la question de savoir à qui appartient l’idée originelle. Ce sont les stimuli de nos deux interactions qui permettent à l’autre de creuser encore plus loin son idée. Et ça je ne le vis pas avec beaucoup de personnes. On se connaît depuis l’âge de 10 ans. Ça fait donc 40 ans. J’ai passé plus de temps avec Erwan qu’avec mon frère. »
Mais il serait trop simple de résumer Les Hurlements d’Léo au seul duo. Ce sont bien neuf musiciens qui donnent une couleur et une saveur si particulières à la musique des HDL. Alors, ne résistons pas au plaisir de citer les compagnons de route.
Commençons par Bayrem Ben Amor, guitariste des Hurlements depuis 2017. Un parisien affirmé puisqu’il a appris à jouer dans le métro. On pouvait souvent le croiser à la station Pigalle. Sur scène, il fit également le bonheur de Mano Solo, Manu, la chanteuse de Dolly, Luke et des artistes africains comme Ousmane Touré, Touré Kunda ou encore Desert Rebel.
Figure emblématique des Hurlements, Cyril Renou est plus connu sous le nom de Pépito. C’est un des trois charentais de la formation qui officie depuis 1996 à la trompette et au chant juste avant l’enregistrement du premier album. Vingt-cinq ans d’une fidélité sans faille qu’il a su partager avec les Touffes Krétiennes et PVC.
Alban Zaccomer est originaire de la Creuse… Mais il est pardonné ! Tous les fans savent qu’il officie derrière les fûts des HDL depuis la tournée Luna del Papel. Soit depuis 2018. Grand copain de Laurent, il enseigne la batterie à Bordeaux.
Juju, Julien Arthus dans le civil, est un des auteurs de la formation, et joue du sax et de la guitare. Avec Pépito, Laurent et Erwan, il signe l’empreinte vocale du groupe. Et ce depuis 2006. C’est son pote Pépito qui le présente aux autres membres du groupe, ayant tous deux partagés l’aventure des Touffes Krétiennes.
Derrière l’acronyme PJ se cache Pierre-Jean Ley et sa trompette. Il aime aussi servir le groupe aux claviers. Arrivé en 2018, ce musicien dispose d’une formation classique avec un prix du Conservatoire de Bordeaux… À l’accordéon ! Ce qui ne l’empêche pas une présence remarquée au sein de PVC et Smokey Joe… Et plus de 10 ans de cabaret à l’Angle Bleu.
Vincent « Vince » Serrano est arrivé en 2009. Son énergie débordante est un vrai atout pour les Hurlements. Mais aussi sa virtuosité au violon, à l’Ngoni (harpe africaine) et au sax ténor qui font merveille aux côtés de Juju.
Fred Gallot est l’autre maillon charentais de la bande. Il est arrivé en 2017 pour la tournée des 20 ans. Contrebassiste autodidacte, il a appris avec ses potes de lycée, tous fans de Rockabilly et psychobilly. Avant les Hurlements d’Léo il jouait au sein des Rageous Gratoons, un fameux groupe bordelais.
Voici pour l’équipe Les Hurlements d’Léo. Sur ce 9e album, chaque auteur ou compositeur a pu aller au bout de sa démarche et suivre son morceau jusqu’à la réalisation avec la pleine confiance des autres. « On n’avait pas l’habitude de travailler de cette façon » reconnaissent Laurent et Erwan. « Même si nous deux amenons la majorité des paroles et de la musique, c’est important que les autres musiciens participent à la création. Ils font partie de la famille – pour certains depuis 25 ans comme Pépito ! »
Le temps du studio
« Sirocco » a été enregistré en décembre 2024 dans le studio de leur ingénieur du son live Fabien Tastet à Frontenac en Gironde. Au milieu des vignes, cet ancien corps de ferme assure gîte et couvert. Quinze jours auront suffi pour lui donner vie.
Ou plus exactement, 15 jours et deux ans ! Les Hurlements d’Léo ont pris le temps de construire leur nouvelle histoire. « On a bossé durant deux ans sur ce qu’on appelle des pré-prod, soit 7 sessions d’une semaine. Des rendez-vous où on se retrouvait tous ou parfois un peu moins, pour finaliser au total 14 morceaux dont 12 se retrouvent sur l’album. »
Bientôt sur scène
Bien sûr, les Hurlements d’Léo défendront « Sirocco » sur scène. 26 pays. C’est leur maison. Mais avant cela, les répétitions vont se multiplier jusqu’en septembre où le groupe se retrouvera du 15 au 20 septembre au Café Musique à Mont-de-Marsan. Pour la suite, les premières dates sont déjà programmées dont La Maroquinerie à Paris le 27 mars 2026 et avant cela l’étape bordelaise toujours très importante le 13 mars.
Des concerts qui marieront les intemporels du groupe, certains morceaux plus obscures et bien sûr un gros focus sur le dernier album.
Track List de « Sirocco »
- Il en faudra des soleils
- Sirocco
- D’autres rêves
- Mauvais Garçons
- Indian Sunday Pelouz
- Matador
- Sweet liberté chérie
- Takité la casa
- Litanie
- Nathalie naphtaline
- La Cuisine du diable
- Pour les jours
